Au début du siècle dernier, Sougères avait son maréchal-ferrant rue des marronniers (à coté de l’école), et son cerclier. Les cercles étaient faits à partir de jeunes taillis de châtaigner et étaient livrés aux tonneliers de l’auxerrois. Cet artisan était à d’autres moments coiffeur et barbier. Un autre homme, terrassier à l’exploitation de sable de Pien et sans formation particulière coupait également les cheveux sur la commune, Il y avait également une épicerie-café et un atelier de couture qui besognait dans la maison « Fournier » face au monument aux morts. Le Moulin, qui se situait vers le foyer communal était alimenté par un bief du rû de Sinotte. Les habitants y apportaient leur blé et revenaient chercher farine et produits dérivés. Le moulin a cessé son activité en 1908. Côté activité, hormis les agriculteurs, il y avait beaucoup de familles de bûcherons et la carrière de Pien employait 15 à 20 personnes en permanence. Une carrière ou l’on exploitait le sable de fonderie (sablon) à destination des usines Peugeot, (Belfort ou Sochaux), l’usine de radiateurs de Montereau, celle de candélabres à Tonnerre ou encore de machines à bois d’Auxerre.
Dès la sortie de l’école , à l’age de 14 ans, les jeunes gens étaient embauchés pour graisser les wagonnets et approvisionner en boisson fraîche les carriers qui avaient un travail physique contraignant et déshydratant , Tout le travail de la carrière se faisait à la pelle, la pioche et aux explosifs . Le chemin de fer « Decauville » était chargé à la main sur les lieux d’exploitation, la rame était tirée par un mulet puis bennée directement dans les trains. Avant l’arrêt complet de l’exploitation on y déshydratait le sablon et l’ensachait pour l’expédier outre mer … C’était la période du plein emploi… c’était avant le Centre d’Enfouissement Technique.