Il était à la tête d’une entreprise titanesque qui à notre époque actuelle (celle de la vitesse, des transports super-lourds et des techniques de pointes) dépasserait tout entendement. En effet, pour simplement deux représentations le 29 juillet, ce sont plusieurs milliers d’individus accompagnés de 500 chevaux et d’un matériel colossal transporté par trois trains spéciaux de 50 wagons chacun.
Ils venaient de Sens pour arriver Gare Saint-Gervais, y déchargeant et transportant au Champ de Manœuvres (maintenant le quartier des Piedalloues) près de 150 tonnes de matériel. Il représentait : de quoi installer un immense chapiteau de 125 mètres de long sur 40 mètres de large ; une multitude de chariots et de tentes, individuelles ou collectives, qui servent d’habitat au personnel et aux bêtes.
Le débarquement a eu lieu tôt le matin (la première représentation avait lieu à 14 heures), en moins de deux heures la totalité du matériel était sur place. Celui-ci représenté : 1200 pieux, 4000 mats, 30000 mètres de cordage 23000 mètres de toiles, 8000 sièges, etc.Et en un « ballet » bien réglé les hommes de la troupe procédèrent au montage du chapiteau et de la centaine de tentes, des écuries, des cuisines, pendant que les Indiens dressaient leurs tepees. Un ensemble de près de 200 constructions surmontées des drapeaux de toutes les nations du monde. Enfin, autre curiosité à cette époque : l’installation de trois dynamos qui fournissaient à cette cité éphémère et cosmopolite l’électricité nécessaire à son éclairage.